Compagnie Les Caractères
Paris
Mars 2011
Direction musicale : Bertille Monsellier / Thomas Amilien
Mise en scène : Karine Laleu
Avec :
Valéria Altaver (Giraffier - Lischen)
Nicolas Bercet (Patachon - Fritzchen)
Vidéo : cliquer ici
Nos deux histoires se passent dans la
rue, au croisement de deux routes, sous un pont en plein Paris.
C’est un Paris
du 19ème, un Paris des Bas fonds, des exclus, chers à Offenbach…
Dans Les deux aveugles, Patachon et Giraffier, sans abris, ont trouvé
une combine pour survivre dans la capitale : le business du handicap. Être
pauvre ne rapporte pas tellement, mais grattons la corde de la pitié, soufflons
un brin de culpabilité… Une mandoline, un trombone et deux aveugles… Rien de
tel pour forcer la main du passant à lâcher quelques pièces !
Seulement voilà, le business d’un
faux aveugle est fragile ; toute concurrence est redoutable…
Quand nos deux compères se retrouvent
donc à exercer le même métier sur le même pont… Le danger se fait sentir… Tous
les coups seront permis, surtout les plus tordus, pour éliminer l’autre…
Farce tragique et rocambolesque, les
deux aveugles nous plongent dans le
monde impitoyable des « nécessiteux ». Indignations sanglantes, cynisme et grincement
de dents, voici une fable à nous faire
hurler… de rire !
Dans Lischen et Fritzchen,
nos deux amis, Alsaciens, se rencontrent à un carrefour.
Elle, vendeuse ambulante de balais,
est montée à Paris pour rapporter de l’argent à son vieux père malade et se
voit contrainte d’arrondir ses maigres revenus en s’improvisant chanteuse de
rue.
Lui, serviteur, vient de se faire
renvoyer suite à un malentendu dû à son accent et décide de retourner au pays.
Une rencontre, un coup de foudre…
Comme dit la chanson, « Quand
une Alsacienne trouve un Alsacien, la main dans la sienne chantant leurs liens,
Top ! dit l’Alsacienne Top ! dit l’Alsacien »…
Mais si l’Alsacienne se trouve être
la sœur de l’Alsacien, la douce romance tourne vite au vinaigre.
Allons rions ! « Leben ist
doch ein plaisir !
NOTE D'INTENTION
Bien que le but premier des ouvrages
d’opérette soit le divertissement, les ouvrages d’Offenbach ont ce génie de
permettre des immersions dans des imaginaires denses, et d’aller parfois chercher
du coté de la satire sociale ainsi que de toucher à la poésie.
Les
deux aveugles est le premier ouvrage que le compositeur a créé pour son
théâtre Parisien. L’intrigue semble simple et pourtant, elle n’est pas sans
rappeler le théâtre de Brecht : ici, on travaille la mendicité comme une
entreprise et la surenchère de la misère a un seul et unique but : la
rentabilité.
Nous avons tenu à garder l’humour du propos tout en évitant la propreté
où la bienséance. L’univers du Grand Guignol s’est donc imposé à nous comme une
évidence pour traiter cet ouvrage hilarant de cruauté.
Pour Lischen et Fritzchen, la
mendicité reste de mise puisque Paris aura déçu les rêves de fortune de nos
deux Alsaciens. Derrière leur histoire d’amour se dessine le goût du destin
pour les scénarios improbables….. nos héros sont de véritables jouets du
destin…leurs malheurs nous faisant rire…..mais comme toujours chez Offenbach,
tout fini bien !
Le choix d’un décor travaillé
avec des cartons a été prit. Evoquant de manière onirique - par de grands
volumes- les espaces de la rude réalité, les empilages et les facettes de ces
cubes apportent une architecture aux états des protagonistes, et permettent par
des assemblages –qui ne sont pas sans rappeler ceux des enfants- de fabriquer
des allées de rêves où les aspects les plus conventionnels de heurtent aux
abysses du destin.
Nous presserons les entrailles
pour que l’on rie encore et encore à
s’en faire péter la panse !
Attention,
vous êtes prévenus !
Photos : Guy Ronan
CONTACT
jeuvoix.eyesing@gmail.com
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